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Semaine 1

Bien...

J'ai peur que cette partie n'en finisse jamais, soit parce que j'aurais trouvé mieux à faire soit parce que ma mémoire me fait parfois défaut, et c'était il y a trois mois. Cela me semble une éternité, une vie à côté. Mais, rien que d'y penser, j'en suis fatigué...

Ici, je ne vais pas tout raconter mais au mieux de ma mémoire, essayer de transmettre une ambiance, celle qui fut la notre lors de notre premier film, lors de ce premier saut dans une mélasse.

 

 

La première semaine.

 

Les premières journées de tournage étaient consacré à la première séquence du film, qui se passe de nuit, ce qui nous a rapidement épuisé. Le tournage sur Nantes le premier soir à commencé à la tour de Bretagne, quelques images du haut de la tour et puis, tournage dans le camion. A six à l'intérieur (car la sondier n'arriverait qu'à Bordeaux), on est déjà serré. On sait que ces premières prises ne serons sans doute pas bonne: qu'importe nous la retournerons dans d'autres villes.

 

Pas facile de se répartir les rôles: les cadreurs-réalisateurs veulent faire de la mise en scène et les metteurs en scène éclairagistes, du cadre. Le matériel lumière est bancal, le fait d'être en pleine ville, avec la circulation n'arrange pas les choses.

Plus tard, à Bordeaux, le preneur de son nous rejoins: enfin au grand complet. Première dispute entre les deux acteurs pour un feu rouge grillé. Le reste des prises et mauvais. Nous nous arrêtons, fatigués, chez le frère de Madonie, qui est notre dernier contact avant le camping sauvage.

 

Le lendemain en début de soirée, nous sommes dans le pays Basque. Pas de tournage ce soir là, on se repose un peu, première installation de la tente, certains vont faire un tour aux férias, pendant que d'autres lisent dans la tente, installée derrière un école d'ingénieur. Il faut profiter, c'est la dernière soirée de temps libre, mais ça, nous ne le savons pas encore.

 

Lever le lendemain matin à 6H, pour profiter du soleil: nos premiers repérages, nous les faisons sans le pied, car on imagine pas tourner. On emporte la caméra pour les cadres. Mais c'est une erreur car nous assistons au démontage d'un toit par les couvreurs.Le sondier ne sera pas très content de cette prise de son micro cam, même si il n'y a pas d'interview.

 

Nous continuons les repérages, trouvons le café pour la scène que nous tournerons l'après midi. Il faut démonter le campement prestement. Nous tournons. La scène se passe bien, les gens accepte gentiment de faire les figurants, nous les mettons en scène et ils se laisse prendre au jeu. On se fait payer des cafés; tout va bien. Puis nous renseignons pour un camping sauvage. Dodo. Nos acteurs ne sont pas fan de ce terrain pourtant situé au bord d'une rivière (asséchée).

 

Là, je ne me rappelle plus exactement l'ordre des choses, excuse moi lecteur, mais la vérité des faits sera celle de ma mémoire, qui pour moi, est palpable même si ce n'est pas une réalité factuelle.

Nous avons tourné dans diverses villes, à la recherche de notre sujets, incitant les acteurs à ce mêler à la population et aux touristes. Pendant que Arno et Mado brief les acteurs sur la mise en scène de la station service, Romain et moi découvrons les difficultés du filmage de l'architecture: comment filmer un bâtiment, comme le faire s'adresser au spectateur au delà même du montage, par son image même. Nous visitons les villages mais nos images restent souvent celle des touristes: le documentaire, ne saute pas aux yeux, c'est à nous de le trouver.

Le soir, nous dormons au camping (par ailleurs, le gérant est un vieux con, je vous déconseille l'adresse.) et la douche froide est quand même appréciable. Le soir nous allons à une sorte d'interville basque avec des vaches, caméra en main. Et Yann -ou David?- se propose pour rentrer dans l'arène : notre personnage prend des risques, Madonie a peur pour son acteur. Mais, il ne mourra pas.

Un autre jour, nous tournons au marché de Cibourne, ville que Orson Welles a filmé 40 ans plus tôt. David c'est abimé un oeil : on prend un temps pour aller chez le médecin. Et puis nous commençons à repeindre notre camion. Les acteurs commencent à prendre du plaisir à jouer, et nous, à filmer.

 

Un autre jour, nous tournons la scène de la station service, repérée la veille. Nous avons loué un camion Eurocar, mais ce n'est pas le semi remorque dont nous rêvions. Et puis il pleut: nous imaginions un plein soleil. Et une station en pleine montagne. Il ne reste pas grand chose de tout cela mais nous tournons avec le maximum d'efficacité malgré la pluie. Le pique nique à l'arrière du camion est frugal. En plus ce soir, c'est camping sauvage avec frelons en prime.

Nous tournons encore un peu dans le pays basque, de la fiction toujours, Yann est trempé de la tête au pied, Antonio patiente. Puis, nous tournons la scène qui clos cette séquence en passant la frontière. Madonie, moi et Thomas à l'arrière du camion. La scène se passe plutôt bien, c'est la première fois que nous filmons nos acteurs de face dans le camion, la technique est un peu bancale mais pas inefficace.

Nous quittons la France.


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Site de Jonathan Ricquebourg, un de trois fondateurs d’APOSTROPHE EGG (Arnaud Alain et et Romain Saudubois étant les deux autres)

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